J'ai vu ce que je n'voulais pas voir
...j'ai su ce que je n'voulais pas savoir
...j'ai cru ce que je refusais de croire
Madame Hermann,
Vous riche, cultivée, si raffinée.
Madame Hermann,
Elégante européenne installée au creux d'un fauteuil de velours aux allures de trône.
Le chandelier à 7 branches était posé devant la fenêtre. Et je vis à travers le ciel devenir rouge.
J'ai compris en vous voyant partir que l'humanité foutait le camp.
Nullement lassé par les horreurs perpertrées des siècles durant, l'homme dans sa quête d'absolu, décida de faire du Néant...une fin en soi...
Madame Hermann, l'Homme après tout n'est qu'un sac à merdes. La merde et le sang ne s'épousent-ils pas ?
Et vint le néant.
Néant d'un monde où le gros s'écrase devant le maigre. Néant où le pauvre s'écrase devant le riche. Néant où la vie dans ce qu'elle a de plus noble s'écrase devant des nobles qui n'ont jamais su vivre...
...J'ai perdu mes 20 ans, et vous 20 fois autant,
Vous voilà au Néant, ici je perds mon temps,
...j'ai perdu mes 20 ans et le goût de vivre,
J'ai perdu l'espoir au contact de quelques livres...
Dites adieu au Kaddish, Madame Hermann, ce serait faire trop d'honneur au néant. Allez, à votre santé, Madame Hermann. Mon nom est aussi sur la liste, depuis la nuit des temps victimes et bourreaux dansent un macabre ballet, pour que cela cesse, il faudra que la terre explose. Enfin...