Je m'éloigne, j'ai la peau tatouée,
J'emmène mon âme, j'y laisse mes pieds,
Tout me manque ici-bas, j'ai le corps étranger,
Tout au fond de moi, qu'est-ce qui va rester,
C'est comme un jeu, une partie se joue,
Le froid griffe mes yeux, l'air caresse ma joue,
Mon cœur se peint en bleu, les liens qui se dénouent
J'oublie juste un peu, je suis loin de tout.
On a beau faire des détours,
On y revient, on y revient toujours
On a beau faire des détours,
On y reviendra un jour...
L'avion se pose, autour on m'envie,
On me respecte, et on se méfie,
Je n'ai plus la tête d'un enfant du pays,
Personne ne me rejette, déjà je m'enfuis,
Je perds le goût de ces choses d'avant,
Je ne sais plus du tout, sans personne devant
J'ai les genoux qui tremblent, je sens de temps en temps,
Une frontière un peu floue qui pertube mes enfants...
Tout au creux de ma main
Cette épine plantée...
Toujours le même refrain
Qui ne fait que tourner...
Ou je suis trop loin, ou je suis trop près...