J'ai frappé à la porte et donné le mot d'passe
Aujourd'hui c'est « tortue, sors de ta carapace »
Dans l'entrée une musique, un vieux Françoise Hardy
Au salon y'a le cercle que j'ai le mardi
Aux timides anonymes y'a l'bristol qu'on s'épingle
Avec un pseudonyme, comme rideau et comme tringle
Que l'on tire sur nos vies pour combattre ce fléau
Qu'a cassé nos envies depuis l'âge du préau
Timides, c'est écrit sur nos mains
Humides, on peut nous croire hautains
Mais y'a dans not' regard qu'est rivé sur nos godasses
La peur de décevoir et pas un manque d'audace
Timides, ça s'lit sur nos bobines
Livides, sauf quand l'hémoglobine
Explose comme un geyser en provenance du cœur
On vit dans un désert et croiser dans l'secteur
D'autres regards tapis cela doit être trop
Et même pour moi qui fait l'clown sur des tréteaux
Timides, ça s'lit sur nos bobines
Livides, sauf quand l'hémoglobine
Explose comme un geyser en provenance du cœur
On vit dans un désert et croiser dans l'secteur
D'autres regards tapis cela doit être trop
Et même pour moi qui fait l'clown sur des tréteaux
Aux timides anonymes y'a divers ateliers
Il y a celui qu'anime un ancien VRP
Qui enseigne la technique du « non merci, ça va »
Aujourd'hui cas pratique : les témoins d'Jehovah
Pour briller en société un vieux gardien de phare
Nous apprend à maîtriser le piquage de fard
Et la crainte du silence, à coup de phrases bateaux
« Tu vois qui au RC Lens au prochain Mercato »
Timides, c'est écrît sur nos mains
Humides, on peut nous croire hautains
Mais y'a dans not' regard qu'est rivé sur nos gaudasses
La peur de décevoir et pas un manque d'audace
Timides, ça s'lit sur nos bobines
Livides, sauf quand l'hémoglobine
Explose comme un geyser en provenance du coeur
On vit dans un désert et croiser dans l'secteur
D'autres regards tapis cela doit être trop
Et même pour moi qui fait l'clown sur des tréteaux