Je vis dans une maison
Près de la voie ferrée
Le ciel est plein d’avions
Le bruit ça me connaît
Je vis dans une maison
Qui ne paie pas de mine
Mais je ne suis pas à plaindre
A deux pas de l’usine
Je ne fais pas d’histoire
Je suis un homme tranquille
Même si parfois le soir
J’ai la bouteille facile
Je bois pour oublier
Que ma femme n’a plus soif
Je bois pour oublier
Que c’est ma vie qui passe
Je vis dans une ville
D’où partent les avions
Pour des pays facile
Loin de mon horizon
Parfois le directeur
Nous raconte ses voyages
Le ciel bleu et la mer
Le désert, les mirages.
Partir
M’égarer en chemin
Je veux partir
Au plaisir
De devenir lointain
Et de me fuir
Là-bas ça ira….
J’ai préparé mon sac
Embrassé mes enfants
Démarré ma voiture
A crédit sur dix ans
En sortant de la banque
Son sang chaud sur mes mains
Le banquier a dit non
A mon dernier emprunt
Alors…
Je vis dans une cellule
Près de la voie ferrée
Le ciel est plein d’avions
Le bruit ça me connaît
Je vis dans une cellule
Qui ne paie pas de mine
Mais je ne suis pas à plaindre
De ma fenêtre, je vois l’usine …