Je passe au milieu de vous
Dans un jardin andalou
Et j'me dis :
"Mon Dieu que j' l'aime"
Mon Dieu que j' l'aime,
Mon Dieu que j' l'aime."
Aussi nombreux soyez vous
Je vous oublie, je m'en fous
Tant je m'dis :
"Mon Dieu que j' l'aime"
Mon Dieu que j' l'aime,
Mon Dieu que j' l'aime."
Si j'me sens prêt à tomber dans les pommes
Dites moi, Newton,
C'est pas à cause de vous
C'est midi qui sonne
Au rendez vous
Qui m'a rendu fou
Le vent passe par les trous
De ma chemise en pilou
Et j'me dis,
"Mon Dieu que j' l'aime"
Mon Dieu que j' l'aime,
Mon Dieu que j' l'aime."
Même le soleil qui voit tout
Me brûle d'un rayon jaloux
Tant j'me dis
"Mon Dieu que j' l'aime"
Mon Dieu que j' l'aime,
Mon Dieu que j' l'aime."
J'me sens tourner comme sur un gramophone
Oh, Edison,
C'est pas à cause de vous
C'est midi qui sonne
Au rendez-vous
Qui m'a rendu fou
Elle m'attache par un clou
Pour mieux se pendre à mon cou
Et j'me dis,
"Mon Dieu que j' l'aime"
Mon Dieu que j' l'aime,
Mon Dieu que j' l'aime."
J'me sens léger comme du laudanum
Docteur Watson,
C'est pas à cause de vous
C'est midi qui sonne
Au rendez-vous
Qui m'a rendu fou
Je dors dans ses cheveux flous
Au fond des plis d'un drap doux
Et j'me dis,
"Mon Dieu que j' l'aime"
Mon Dieu que j' l'aime,
Mon Dieu que j' l'aime."
Je lui donnerais savez-vous
La lune avec ses caillous
Tant j'me dis
"Mon Dieu que j' l'aime"
Mon Dieu que j' l'aime,
Mon Dieu que j' l'aime."
"Mon Dieu que j' l'aime"
Mon Dieu que j' l'aime,
Mon Dieu que j' l'aime."
"Mon Dieu que j' l'aime"
Mon Dieu que j' l'aime,
Mon Dieu que j' l'aime."