L’AN 2000
Devant ce que maintenant tu sais,
Tu n’as pas trente-six solutions,
Tu n’as le choix qu’entre ces deux voies,
Il faudra bien que tu en arrives là.
Tu peux choisir de ne plus penser
Qu’à ce qu’on a déjà pensé pour toi,
En regardant ton cinéma.
Ou bien tu peux te sentir mal
Et découvrir autre chose en toi,
Caché sous un tas de conneries,
Qu’on a mis là pour faire joli,
Le dégoût, la nécessité,
La peur de ne plus jamais trouver
Ce qu’il faudra pour commencer :
L’an 2000, l’an demain,
L’an 2000, l’an demain.
Avoir une autre liberté
Que la liberté de choisir
Entre pouvoir mourir de faim
Ou pouvoir vivre comme un chien.
Pouvoir t’aimer, t’aimer, t’aimer,
T’aimer bien,
Qui que tu sois, d’où que tu viennes.
Être le Dieu dont nous sommes les idées,
Car il n’existe pas
Si tu ne lui prêtes la vie,
Même si toi, tu n’existes pas sans lui.
Pouvoir t’aimer, t’aimer, t’aimer,
T’aimer bien,
Pouvoir t’attendre et commencer :
L’an 2000, l’an demain,
L’an 2000, l’an demain.
Plonger dans cet autre univers
Que je sens là, tout près de moi,
Dans ce miroir à double fond
Qui nous attire, et qui nous fuit.
Plonger dans cet autre infini :
Ta vie, ma vie, la vie, le lien,
Qui peut atteindre et commencer :
L’an 2000, l’an demain,
L’an 2000, l’an demain.