Chanter le blues, oh, c'est coton
Faut des fantômes à réveiller
Comme on fait sortir les moutons
Qui dorment sous les escaliers
Il faut des pages dans son bottin
Celui des amours déchirées
Chanter le blues, oh, c'est coton
Il faut un grain et des mots-clefs
Pour ouvrir sa voix, quelques tons
Au-dessus des accords plaqués
Sur les nuits blanches, les jours lointains
Et les regrets et les regrets ...
Chanter le blues, c'est certain
Faut du coeur, écoutez, oyez !
Chanter le blues, oh, c'est coton,
Il faut se jouer des vieux clichés
Et faire de sa vie le feuilleton
D'une histoire jamais terminée
A chaque instant trouver d'instinct
La voie la plus déshabillée
Chanter le blues, oh, c'est coton
Les moissonneuses battent le pavé
Mais les nouveaux champs de coton
Sont tous aujourd'hui désertés
Chanter le blues, c'est certain
Faut du coeur, écoutez, oyez !
Chanter le blues, oh, c'est coton
Mais ma petite laine a feutré
Tant pis pour le qu'en dira-t-on
J'ai tellement froid les jours chômés
Moi, nuit et jour, soir et matin,
Tu sais, j'travaille à t'oublier ...
Chanter le blues, oh, c'est coton
Les moissonneuses battent le pavé
Mais les nouveaux champs de coton
Sont tous aujourd'hui désertés
Chanter le blues, c'est certain
Faut du coeur, écoutez, oyez !
Chanter le blues.
Chanter le blues, oh, c'est coton.
Chanter le blues.
Chanter le blues.