Tous les cailloux de Bethléem
Ont en mémoire ses yeux jaloux
Et le sourire de Magdeleine
Quand il la prenait par le cou
Quand Magdeleine dansait
Au pied des oliviers
Quand Magdeleine riait
Quand revenait l'été
Ils ont roulé jusqu'en Mer Noire
Pour retrouver leur capitaine
Et Magdeleine gravait l'espoir
Sur les murs de Jérusalem
Quand Magdeleine chantait
A tous les vents d'Orient
Quand Magdeleine disait
Qu'ils avaient tout le temps
Tous les déserts ont sur la peau
Le souvenir de leurs caresses
Qu'ils ont hissé comme un drapeau
Aux cathédrales de la tendresse
Car Magdeleine croyait
A l'éternel printemps
Car Magdeleine rêvait
De bercer un enfant
Les oliviers ont tant pleuré
Quand a fané le bel avril
Qu'ils ont gardé l'éternité
De la racine jusqu'à l'exil
Et Magdeleine pleurait
Sur les cailloux dressés
Et Magdeleine pleurait
Sur son amour violé
Tous les cailloux de Bethléem
Ont en mémoire ses yeux jaloux
Et le sourire de Magdeleine
Et le sourire de Magdeleine