J’ai arrêté la mer, refourgué mon bateau
Vécu trop de galères dans des pays trop chauds
Je me suis échoué dans un bar à matelots
Rue de la Soif, aux remparts de Saint-Malo
Tout arrêter, terminé ! finie l’aventure et le vent salé
Le voyageur est fatigué
Mais jamais j’n’arrêt’rai de t’aimer
J’ai arrêté la mob, le roller, le vélo
Au volant d’leurs bagnoles y’a bien trop de blaireaux
Suis redev’nu piéton et mes pas, aussitôt
M’ont conduit sans encombre jusqu’au premier bistrot
Tout arrêter, terminé ! je quitte le chemin des écoliers
Le patineur est fatigué
Mais jamais j’n’arrêt’rai de t’aimer
J’ai arrêté un jour d’exercer mon boulot
Renoncé à parler aux journaleux idiots
J’ai rangé ma guitare et coupé mon micro
Arrêté la musique et arrêté les mots
Tout arrêter, terminé ! finies les chansonnettes, ma voix enfumée
Le troubadour est fatigué
Mais jamais j’n’arrêt’rai de t’aimer
J’ai arrêté de croire en tous les idéaux
Arrêté de donner mon obole aux Restos
Je n’ouvre plus mon coeur qu’à mes potes, au bistrot
Et à mon bel amour qui me quitte bientôt
Tout arrêter, terminé ! finis les utopies, les rêves brisés
L’coeur d’artichaut est fatigué
Mais jamais j’n’arrêt’rai de t’aimer
Jamais je n’arrêt’rai de t’aimer
Jamais je n’arrêt’rai de t’aimer…