Nous vois-tu ramper sur le sol
Les masses muselées
On nous balade à la boussole
Des princes du marché
On nous parque autour de la ville
Aux marches du palais
Les monarques offrent à la machine
De nos chairs appâtées
Et ils jouissent en silence silence silence silence
Et ils se marrent en silence silence silence silence silence
Et ils règnent en silence silence silence
Et ils prêchent en silence silence silence silence
Lequel avez-vous vu grandir sous nos fenêtres
Lequel avez-vous vu grandir sous nos fenêtres
Lequel avez-vous cru quand sonnait l'heure de nos défaites
On grogne parfois sur le perron
Quand on nous cogne d'une droite
Pour s'alléger des trublions
Les rois dégraissent le fond des boîtes
Vont parfois voir dans les quartiers
Si la foule ce soir s'agite
Matraquer entre deux dîners
Les petites frappes qui s'excitent
Et ils jouissent en silence silence silence silence
Et ils se marrent en silence silence silence silence silence
Et ils règnent en silence silence silence
Et ils prêchent en silence silence silence silence
Lequel avez-vous vu grandir sous nos fenêtres
Lequel avez-vous vu grandir sous nos fenêtres
Lequel avez-vous cru quand sonnait l'heure de nos défaites
Avez-vous vu la course folle
Le crash annoncé
On se nourrit de leur obole
Alors on se tait, on se tait
On se hissera au cœur des villes
Un soir à ce qu'il paraît
Les rois du monde à la machine
Seront tout étonnés
Mais combien de temps allons-nous attendre…