J'ai commencé ici le voyage
Impossible
Partie de rien
Talonnée à la marche
Par des montées de fièvre
Ça ne me fait rien
Je ressemble à un fauve
Malheur aux équidés
Egarés en chemin
Je ressemble à un singe
Hier encore je grimaçais pour les petits gamins
"Il n'y'a rien ici"
Me dit l'homme
J'accélère
Le sol est brûlant
"Il n'y'a rien ici"
Me dit la femme
J'accélère
J'ai bientôt dix mille ans
J'ai commencé ici le voyage
Impossible
Partie de rien
Talonnée à la marche
Par des montées de fièvre
Ça ne me fait rien
Je ressemble à un fauve
Malheur aux équidés
Egarés en chemin
Je ressemble à un singe
Hier encore je grimaçais pour les petits gamins
"Il n'y'a rien ici"
Me dit l'homme
J’accélère
Le sol est brûlant
"Il n'y'a rien ici"
Me dit la femme
J'accélère
J'ai bientôt dix mille ans
Après la première porte
C'est la fin du silence
Je remets mes oreilles
Devant le grand carrefour
Il n'y a qu'une route
Et j'écrase ma boussole
Derrière les grands poteaux la fin du chemin de fer
Je descends du train
Saisie à la gorge par des balles de poussière
Ça ne me fait rien
Je ressemble à un ogre
Mais dans l'autre pays je ne mangeais rien
Je ressemble à un monstre
C'est la cire qui fond de mes yeux de mannequin
"Il n'y a rien ici" disent les gardes
J'accélère
Je me coupe les mains
"Il n'y a rien ici" disent les fées
J'accélère
En leur mordant les seins
Après la première porte c'est la fin du silence
Je remets mes oreilles
Et tous les bruits dissonent en tout cela me chante
Et hurler m'émerveille
Devant le grand carrefour il n'y a qu'une route
Et j'écrase ma boussole
Et je plonge en riant d'un grand rire d'idiote
Il n'y a plus de sol
"Tout est à faire ici" me dit je-ne-sais-qui
J'accélère
Je me brûle les pieds
"Tout est à faire là" me dit je-ne-sais-quoi
J'accélère
Et je pars en fumée
Au réveil j'espère qu'il est midi