Sous le ciel crasseux qui pleurait d'ennui,
Sous la petit' pluie qui tombait sur lui,
Lui... l'homm'de Berlin...
Dans le vieux faubourg, au milieu d'la nuit,
Il se tenait là. Je n'ai vu que lui,
Lui... l'homm' de Berlin...
Etrangère à Berlin, où j'venais d'arriver,
Quand on n'attend plus rien,
Quand on veut tout changer,
Berlin vaut bien Berlin.
Moi, il m'en faut peu pour croir' dans la vie,
Que tout peut changer, et pourquoi pas lui ?...
Lui... l'homm'de Berlin.
J'me voyais déjà l'aimer pour la vie.
J'recommençais tout, c'était avec lui.
Lui... l'homm'de Berlin...
Ne me parlez pas de hasard,
De ciel, ni de fatalité,
De prochains retours, ni d'espoir,
De destin, ni d'éternité.
Ne me parlez pas de Berlin
Puisque Berlin n'est rien pour moi.
Ne me parlez pas de Berlin,
Même si Berlin, c'est tout pour moi.
Sous le ciel crasseux qui pleurait d'ennui,
Sous la petit' pluie qui tombait sur lui,
Lui... l'homm' de Berlin...
J'l'ai pris pour l'amour, c'était un passant,
Une éternité de quelques instants,
Lui... l'homm' de Berlin,
Car lui, l'homm' de Berlin, cherch'rait aussi l'oubli.
Il est parti trop loin
Car, pour user sa vie,
Il n'y a pas que Berlin.
Dans chaque visage, je ne vois que lui
Et, dans chaque nuit, je dors avec lui,
Lui... l'homm'de Berlin
Sous quel ciel crasseux, passe-t-il sa vie
Et dans quel Berlin traîne-t-il sa vie,
Lui... l'homm' de Berlin ?
Mais y a pas qu'un homme dans ce foutu pays !...
Ici ou ailleurs...
Il n'y a pas que lui...
Il n'y a pas que lui...
Il n'y a pas que lui...
Il n'y a pas que lui...
Il n'y a pas que lui...
Y a pas que lui... que lui... que lui...