Comme à l’origine, comme à la naissance
Comme le rien s’anime et crée l’existence
Comme la vie sublime le vide et l’absence
Ce qui prend racine, prend son apparence
Comme l’homme qui s’incline, retente sa chance
Comme le cœur s’abime, puis reprend confiance
Comme on s’illumine, après le silence
Ce qui se termine, en fait recommence
Il porte la tourmente et l’embellie
Aussi bien l’essor que le déclin
Il défait, il détourne, il démolit
Ce que l’on nomme, ce que l’on retient
Rien n’est par erreur mais bien réel
Tout se fait et rien ne fait semblant
Rien ne se perd tout se renouvelle
Sur le plan du monde en mouvement
Le plan du monde, il nous apprend
Le plan du monde, il nous appelle
Là depuis longtemps, le plan du monde en mouvement
Comme l’amour enlace la main solitaire
Comme les liens se cassent, d’autres se resserrent
Comme une vie embrasse celle qu’on enterre
Tout ce qui s’efface, l’avenir est offert
Il porte le désordre et l’harmonie
Autant l’abandon que le soutien
Il est mouvant, il tourne, il modifie
Ce que nous sommes, ce que l’on devient
Rien n’est par erreur mais bien réel
Tout se fait et rien ne fait semblant
Rien ne se perd tout se renouvelle
Sur le plan du monde en mouvement
Le plan du monde, il nous apprend
Le plan du monde, il nous appelle
Là depuis longtemps, le plan du monde en mouvement
C’est un leurre, c’est un piège
De s’attacher aux choses
N’aie pas peur du manège
Souvent il te propose
De recevoir la ruine comme un présent
D’en faire l’héroïne de ton roman
Rien n’est par erreur mais bien réel
Tout se fait et rien ne fait semblant
Rien ne se perd tout se renouvelle
Sur le plan du monde en mouvement
Le plan du monde, il nous apprend
Le plan du monde, il nous appelle
Là depuis longtemps, le plan du monde en mouvement