LE BRUIT DES PORTES On avait jeté les serrures leur mélodie On avait semé les cris de joies sur la plage Levé nos verres au vent qui court sans mur Aux étoiles sans barrage C’était dehors c’était fini Mort aux pilules à leur folie Sous la terre et sur la pierre J’ai semé les fleurs que tu préfères Sous la terre et sur la pierre poussent Les pleurs de nos hivers On avait semé comme des mômes soûls des rêves de nous De beaux sourires au bras de filles à Demi-nues Levé nos verres aux nuits sans cauchemar Aux couche-tard plein les rues C’était dehors c’était fini Mort aux cellules à leur oubli Sous la terre et sur la pierre J’ai semé les fleurs que tu préfères Sous la terre et sur la pierre Poussent les pleurs de nos hivers Hier t’es parti, parti voir un autre lit Regarde tout ce qu’on a semé c’est fini Sous la peur et sur mon cœur poussent Les pleurs d’un autre ici Toutes les heures dans tous mes vers Poussent les pleurs de ton mystère Dehors derrière le mur On avait semé des peaux nues On avait semé des tissus sans armure Et sans rayure Dehors on devait voir des vrais gens des gens qui s’aiment des amants On avait semé des baisers avec nos corps qu’on allait retrouver Dehors Sur la terre et sur la pierre y aurait plus d’hiver On venait d’enterrer ces années mortes Jusqu’au bruit des portes Sous la terre et sur la pierre J’ai semé les fleurs que tu préfères Sous la terre et sur la pierre Pousseront tes vers comme des prières Sous la terre et sur la pierre les fleurs fanées de nos hivers Sous la terre et sur la pierre Sous la terre et sur la pierre