C'est étrange la nuit tombe comme la pluie sur nos têtes nues
Du front, de nos joues la voilà qui ruisselle , tu n'es plus celle que j'ai connue
Tu me dis “Je ne te vois plus” ma tendre amanite
Et où est passé la main de celui à qui j'ai tenu tout le jour ?
C'est étrange.
À la grange sous le lin plissée, le poils dressés
Tes jolis doigts qui couraient pour me bâillonner
C'était quand ?
Et l’étang où nous allions nous rafraîchir
Le long de ta jambe l’onde s'agite
Tu as le visage troublé ma tendre amanite des champs
Nous attendions là que le soleil descende
(Petite magie)
C'est étrange la nuit tombe comme la pluie sur nos têtes nues
Je ne te vois plus