Un jour la vie est belle, une euphorie nouvelle. Pour un oui pour un non, tout va bien pour de bon. Un jour je suis croyant, végétalien pratiquant, plus de sel ni de pain, plus de lait ni de vin. Un jour je m’exaspère, j’ai pas les mots, je les perds, je trépigne je m’égare, un jour je ressemble à mon père. C'est la crise, c'est la crise qui m’épuise, rien à faire. C'est la crise c'est la crise qui s’éternise, on va s’y faire. Un jour je donne, je donne, je donne, je donne, le cœur sur la main sur le cœur. Un jour je parle fort à raison et à tort, je m’emballe je digresse, je m’affale et vous délaisse. Un jour je broie du noir miné par mes déboires de la veille et l’avant-veille, et tout à coup tout m’émerveille. C'est la crise, c'est la crise qui m’épuise, rien à faire. C'est la crise, c'est la crise qui s’éternise, on va s'y faire. Un jour je n’y crois plus, pas le coup, pas un clou, moitié plein moitié bu, tout est fou tout est flou et toc un coup du ciel, à nouveau la vie est belle. Pour un oui pour un non, tout va bien pour de bon. C’est la crise, c’est la crise qui m’épuise, rien à faire. C’est la crise, c’est la crise qui s’éternise, on va s'y faire. C’est la crise, c’est la crise, rien à faire. C’est la crise, c’est la crise qui s’éternise, on va s’y faire.