Je vous écris à l’ombre du mystère
Puisque s’écrire est se parler tout bas ;
Mais je l’avoue, en ce lieu solitaire,
Tout est tranquille et mon coeur ne l’est pas.
Je vous écris.
Je vous écris. Quand l’âme est oppressée,
Le temps s’arrête et n’a plus d’avenir.
Ah ! loin de vous je n’ai qu’une pensée
Et le bonheur n’est plus qu’un souvenir.
Je vous écris.
Je vous écris…. M’aimeriez-vous encore ?
Si votre coeur n’est plus tel qu’autrefois,
Faites du moins, faites que je l’ignore ;
S’il est constant, dites-le, je le crois.
Je vous écris.