Sortez les deux mains sur la tête La nuit s’apprête à disparaître Une limousine fuit dehors Peur et paresse à son bord Ton corps recroquevillé Mime le triste sort Cette nuit le roi est mort Combien d’hivers avaient brûlé ? Combien de manèges en fumée ? On poursuit le bruit de l’or Qui ricoche sur la ville endormie Tes mains toutes glacées Se brisent sur mon corps Où étais-tu cette nuit-là ? Quand ils fusillaient les astres Que le ciel échangeait sa place Pour mourir sur le trottoir Te protégeais-tu bien du froid ? Qui souffle lorsque s’efface La grâce des acrobates Qui souffle quand la nuit efface la grâce des acrobates
Combien de rêves grésillaient
Combien ne vieilliraient jamais Modigliani sur ressorts Repense le décor Les entends-tu t'encercler ? Mille trapèzes à l’effort Où étais-tu cette nuit-là ? Quand ils fusillaient les astres Que le ciel échangeait sa place Pour mourir sur le trottoir Te protégeais-tu bien du froid ? Qui souffle lorsque s’efface La grâce des acrobates Qui souffle quand la nuit efface la grâce des acrobates Ils titubent, ils vacillent les acrobates Un genou à terre, dans le froid