Je suis le murmure des malpolis, je me suis construit, puis détruit , puis reconstruit, je suis du carbone, de l’hydrogène, je suis le gêne des indécis, je suis parjure et fidèle, une enflure et un modèle, je suis une voix en stéréo du type qui ne se jette pas à l’eau, je suis perdu et fier de l’être, le gars que t’as envoyé paître, maître du bruit dans ma tête, sublime son du chaos en train de naître, je suis un vélo de compète qu’on a jeté aux oubliettes, j’enrage pour rien, comme un salaud, j’ai l’âge qui me ronge les os, je suis sensible, terrible force nuisible qui me rend bête, si je t’embête, c’est qu’il y a un trou dans ma tête.
Je suis partout où tu te rends, perdu dans le flot des gens, toujours sûr, sûr, mais sûr d’avoir raison, j’impose ma loi comme un espèce de con, j’aboie comme un chien noir sans dents, je suis la voix de la raison, et dans mes accès d’obsession, je t’enlace, fou de passion, je suis une ombre, certains soirs, quand la nuit m’entoure et me suit et ne me rattrape pas, car moi seul sait le visage de mes envies, car moi seul sait qui je suis, même si parfois j’ai l’impression que c’est ton cœur qui m’a compris, je suis sensible, terrible force nuisible qui me rend bête, si je t’embête, c’est qu’il y a un trou dans ma tête.