Je t’entends, monstre, je te vois, monstre, tu as pris la place de tout le monde, tu t’es caché dans les minutes, dans les secondes, je te sais tout près de nous, je suis prêt à en découdre, mais dès que je tourne le dos, tu commences à te dissoudre dans cette ville immense, tu te crois si bien caché, monstre.
Mais je connais ton odeur, pleine de béton et d’ordures, sale pourriture, je t’entends dans le vrombissement des voitures, dans les mots poivrés des passants, comme une menace, tu prends ta place et tu attends que je passe, mais tu m’as manqué plus d’une fois, mais il suffirait d’une seule pour que je tombe entre tes bras.
Tu t’approches, monstre, avec tes crochets, tes couteaux, bardé comme ça, tu en serais presque beau.
Il semblerait que tu veuilles m’arracher le cœur, c’est trop tard, monstre, on ne m’a laissé que la peur.
Alors je cours, je suis agile, je regarde devant, comme si devant quelqu’un m’attendait, mais là-bas y’a personne, et ça, monstre, tu le sais.
Mais je connais ton odeur, plein de béton et d’ordures, sale pourriture, je t’entends dans le vrombissement des voitures, dans les mots poivrés des passants, comme une menace, tu prends ta place et tu attends que je passe, mais tu m’as manqué plus d’une fois, mais il suffirait d’une seule pour que je tombe entre tes bras.