Ton visage c’est mon pays
Et quand tu t’en vas loin de moi
C’est mon pays qui déguerpit
Qui me laisse dans un drôle d’Etat.
Je comprends bien les exilés
Leur souffrance au loin de chez eux
La nostalgie des pleins étés
Des premiers récifs amoureux.
Sauf que là moi c’est mon pays
Qui se barre avec ton visage
Je reste planté sans un abri
Sans pin parasol pour la plage.
Ton visage c’est mon pays
Y passent les jours et les nuits
Ton visage c’est mon pays
Je crois, j’y laisserai ma vie,
J’y enterrerai tous mes cris
J’y crèverai comme c’est pas permis
Et dans d’autres visages amis
J’aurais le mal de mon pays.
Je comprends bien les exilés
Le souvenir qui boit la tasse
Quand le cœur lourd est fatigué
Alors dis-moi ce qui se passe
Quand c’est le pays qui s’en va ?
Comment qualifier la souffrance ?
On se met où, on devient quoi ?
Quand son pays part en vacances.
Ton visage c’est mon pays
J’y passe mes jours et mes nuits
Ton visage c’est mon pays
Je crois j’y laisserai la vie
Si tu ne reviens pas ici
Je trouverai une autre fille
Pour me faire prendre le maquis
Pour m’en faire voir oui du pays.