Tout est calme sur Belleville
Je sors juste de chez Lucile
Elle est chouette et je pense
Que son homme a de la chance
Elle m’a dit tout en sanglots
Que les mecs sont des salauds
Que Tom ne pensait qu’à «ça »
Mais j’avoue je l’écoutais pas
Elle disait : « Toi t’es cool, au moins »
Et moi, je regardais ses seins…
Et je fais comme je peux
Je vis ma vie comme un jeu
Et je roule sur les jours
Mais ô grand jamais ne cours…
Et je fais comme je peux
Pas toujours comme je veux…
Je déboule chez Laurent
Y’a une fête pour ses 30 ans
Son appart est cool même si
Ses parents y vivent aussi
Un verre de rhum à la main
Je fais voir que je tiens bien
Je parle un peu à tout le monde
Je crois même plaire à une blonde
Mais Laurent vient casser l’affaire
En disant : « Tiens, tu connais ma mère ? »
Et je fais comme je peux
Je vis ma vie comme un jeu
Et je roule sur les jours
Mais ô grand jamais ne cours…
Et je fais comme je peux
Pas toujours comme je veux…
Un peu saoul, un peu fébrile
Je repense à cette Lucile
J’aurais dû moins lui parler
Ou bien plus… bref, j’ai merdé
Je m’allonge sur mon plumard
Je nous invente une histoire
Un appart’ dans le 15ème
Des gamins et des problèmes
Des engueulades insensées
Je crois qu’j’ai bien fait d’la plaquer
Et je fais comme je peux
Je vis ma vie comme un jeu
Et je roule sur les jours
Mais ô grand jamais ne cours…
Et je fais comme je peux
Pas toujours comme je veux…