Medias aseptisés, pourtant devant l’écran,
Assis dans le divan les moutons s'amassent,
Confortablement ils prennent place, athées ou croyants,
Quelque-soit la classe,
Le bon sens s’efface quand le tube s’allume,
Ce n’est qu’un prélude,
La conscience bientôt perfusée,
Las esprits sont anesthésiés.
L’aiguille sournoisement se faufile
Lentement dans les veaux-cer,
De ces gens qui se foutent que l'on vende au plus cher
L’emplacement pour un sigle, qu’il trouve sa cible,
Qu’elle soit docile, prête, et disponible...
Wake Up.
Télécommande pour garrot du vieillard au gamin,
Vigilance zéro, chaque soir, chaque matin,
Une catin pour héroïne, un blaireau sous stéroïdes,
Un facho qui baratine avec qui un peuple s accoquine.
Dans le siège le francais se vautre, il se prend pour un autre,
Au goulot de l'opium, ingérant ce qu'on lui donne,
Ce que les medias rabâchent, ce que le JT claironne,
Bêtement, il le recrache tel un clone.
Wake Up.
Le cordon n'est pas ligaturé,
L'esprit critique par la bêtise se retrouve fracturé,
Moutons de panurge qui s'enlisent, par l'emprise,
La matière grise est manufacturée.
Industries audiovisuelles
Maniant les masses, savant rituel,
Endormi, on sommeille, on somnole,
Devant la même connerie que la veille.
Réveille-toi,
Wake Up.
Réveille-toi, le plus dur n'est pas la chute mais l'atterrissage,
Les minutes défilent, sors de l'engrenage,
Cut’ le fil, coupe la corde, avant qu'ils t'annihilent,
Et qu'ils te rendent amorphe, à en être immobile.
Presse le bouton ; l'urgence presse,
Tu croules sous les grandes messes,
Ils s'empressent que s'affaissent nos moelles épinières :
Lobotomie planétaire.
Réveille-toi,
Wake Up