Philosophe :
Hier soir, j’ai croisé la mort,
Ce matin, je suis philosophe.
J’avais perdu l’essence de mes sens,
J’avais perdu le sens de l’essence,
De mon existence.
Désormais, je marche à contresens,
Lentement, je contemple et je danse.
Je respire l’odeur nauséabonde de la foule qui abonde,
Humant les flatulences des ondes,
Et je ris.
Je ris pour ne pas pleurer,
Je crie pour ne pas sombrer,
Au fond.
Je remonterai avec des mots, des sons,
J'atteindrai le sommet de mon profond,
Je culminerai, assis sur l’horizon.
Hier soir, j’ai rêvé le monde,
Etais-je mort ou endormi ?
Ce matin, je suis philosophe,
Est-ce un rêve ou une utopie ?
Ni utopie ni rêve
Mais la révélation d'une trêve
Tu ne marches pas à contresens
Mais en toute conscience, tu danses.
Bercé par une foule qui me ressemble
Avec elle tu t'assembles, mais jamais tu ne trembles,
Sur les pas de cet air-là
C'est la joie qui me traverse, là.
Ni rêve ni utopie
Philosophie.
Traduction du Yiddish (tiré du chant traditionnel "Filozof" interpété par Elodie Fonnard) :
Que comprends-tu, philosophe ? Où sont passés tes sens ? Tu ne viendras voir le rabbin que si tu peux réfléchir en écoutant tes deux sens.
Qui n'imagine rien de mieux qu'un bateau à vapeur, n'imagine que lui-même.
Qui s'imagine un chemin de fer, s'imagine sage.
Le rabbin se moque et il rit : pourquoi doit-il partir ?
Encore une strophe, celle du Philosophe :
Je t'apostrophe et te le dis en off,
Featuring la Roulette Rustre,
La dernière balle, pas pour te mettre du plomb dans la tête,
Mais sur la cible,
Elle est verrouillée, certes, mais elle sera bien trouée
Car tu es avec moi, alors tous ensemble sur la piste en chantant "Philosophe".