Tes jolis chaussons roses
N'ont pas l'air torturés
Par tes mouvements grandioses
Ma danseuse de ballet
Ballerine qui s'échine
Sur un brillant parquet
Qu'une pointe déchire
Au point de l'écailler
Qu'on t’enveloppe dans du blanc
Du bleu, du brun, du rose
Tu fais valser le tulle
Comme une tulipe éclose
Et ces toiles n'ont de grand
Que la grâce qu'elles épousent
Parfois en découvrant
Vos poitrines trop douces
Je l'avoue, j'imagine
Que malgré ce Chagall
Dans le noir, tu devines
Qu'il y a mon coeur loyal
Et je rêve qu'un d'ces soirs
Sur la place des Vosges
On discutera Béjart
De Petit ou d'autres choses
J'imagine qu'au réveil
Quand tu étends le bras
Un rayon de soleil
Semble invité chez toi
Et qu'en un coup de peigne
Tu remets bien en place
Le chignon, ce diadème
Qui range ta tignasse
J'imagine que c'est dur
Que ça sent le travail
Dans tes tristes blessures
Physiques ou bien mentales
Repose-toi dans mes bras
Dis s’ils sont à ta taille
Ma danseuse, mon Etoile
Redeviens petit rat, contre moi