Tout petit caneton j’attendais la plume
Qui ferait que mon nom soit dans les tribunes
Des canards, des journaux, des vendeurs de brume
Les pattes dans la mare j’avais beau tenter
Un jour j’en eus marre, j’ai dû me barrer
Loin de tous ces oiseaux qui se ressemblaient
Sous mon jaune plumage
Je me suis construit
Un cœur tout en couleurs
Et l’orage, et l’orage…
S’est envolé
Et moi aussi, mes ailes
J’ai déployées ma belle
J’ai survolé un monde
Où l’on s’aime
Et moi aussi, mes ailes
J’ai déployées ma belle
J’ai survolé un monde
Où l’on s’aime
Une palme après l’autre, j’ai gravi les dunes
Les collines et les autres, j’ai fait le plus dur
Au milieu des vautours, des mauvais, des enflures
Au milieu des aigris qui brisent les rêves
Lentement j’ai compris que le vent n’se lève
Jamais seul, non, jamais que quand on l’appelle
Sous mon jaune plumage
Je me suis construit
Un cœur tout en couleurs
Et l’orage, et l’orage…
S’est envolé
Et moi aussi, mes ailes
J’ai déployées ma belle
J’ai survolé un monde
Où l’on s’aime
Et moi aussi, mes ailes
J’ai déployées ma belle
J’ai survolé un monde
Où l’on s’aime
Et toi aussi, quand tes ailes
Tu déploieras, ma belle
Nous survolerons ce monde
Où l’on s’aime
Où l’on s’aime
A la fin du chemin
Lors je serai vieux
Loin de tous mes chagrins
Loin des envieux
Je me rappellerai
Et puis, encore
Je m’envolerai…