Elle peut très bien
Avoir l'air d'une souillon
Je ne retiens
Que ce qu'elle a de bon
Ses cheveux gras
Pourraient bien me cacher
Un souriant visage
Que la faim a creusé
Ca sent fort la sueur
Et la piquette séchée
Jusque dans son cœur
Bien trop alcoolisé
Madame a les dents grises
Ou bien noires ou tombées
Ne défait sa chemise
Que deux fois dans l’année
Dans leur silence
Les gens sont méchants
Le monde avance
Pendant que le temps
Du nous, du « viens »
S’en va lalalala
Dort-elle vraiment
Quand le mercure s’enfuit
Et que le blanc
Vient habiller la ville ?
Quand une bouteille
A remplacé maison
Faut la voir qui s’éveille
Rouge comme un brugnon
Dans leur silence
Les gens sont méchants
Le monde avance
Pendant que le temps
Du nous, du « viens »
S’en va lalalala
Dans leur silence
Les gens sont méchants
Le monde avance
Pendant que le temps
Du nous, du « viens »
S’en va lalalala
Pour les cœurs étanches
Aux larmes et aux émois
La vie commence
Quand on chérit le « moi »
Elle, ma sale, ma belle
Ma racine sans arbre
Survivra-t-elle
Si le monde est de marbre ?
Si le monde est de marbre ?
Si le monde est de marbre ?
Si le monde est de marbre ?
Si le monde est de marbre ?