Paroles officielles de la chanson «Le Blabla De La Voix De Grand Magasin 6» : Isabelle Nanty

Paroles officielles de la chanson "Le Blabla De La Voix De Grand Magasin 6"

Vous n’imaginez pas ce que je vois ! C’est un cauchemar, une catastrophe ! Le Gardien de nuit, lampe-torche à la main, entreprend de regarder sous chaque lit…
Sous le premier, rien.
Sous le deuxième, rien.
Rien non plus sous le troisième…
Le voilà à la hauteur du lit où se cachent Made in Asia, la Panthère et la Fiancée.

– Faudra me virer toutes les vieilleries qui traînent là-dessous, crie-t-il aux enfants, c’est répugnant.

Il est maintenant tout près du lit sous lequel est caché le reste de la troupe. Joseph, les deux mains sur la Boîte à meuh étouffe les bruits qui s’en échappent – mmmmmmmmmmm ; le Soldat Rose, immobile sous son drap, est pétrifié.
Le Gardien se baisse, il va forcément voir Joseph… quand soudain la petite fille qui est dans le lit se dresse et dit :

– C’est moi, le fantôme ! Je voulais aller aux toilettes et je me suis enroulée dans mon drap pour ne pas prendre froid !

Le Gardien se redresse, satisfait :

– Qu’est-ce que je vous avais dit ? Ça n’existe pas, les fantômes ! Tout le monde dort, maintenant, c’est pas l’heure !

Il éteint la lumière et s’éloigne.
La petite fille rejoint les autres sous le lit.

– Merci, lui dit Joseph à l’oreille.
– Je ne comprends pas, chuchote la petite fille, pourquoi le Gardien n’a-t-il pas démasqué les jouets sous le lit ?
- – Parce qu’il n’a plus ses yeux d’enfant, répond le Soldat Rose, il faut des yeux d’enfant pour nous voir bouger. Maintenant, en avant, direction la salle de jeux.
– Je peux venir avec vous ?
– Non, c’est une mission secrète, dit Joseph, pas de filles dans les missions secrètes.

Vexée, elle se recouche pendant que la folle équipe s’échappe vers le fond du dortoir.

Arrivés dans la salle de jeux, les jouets se rassemblent autour de Joseph.

– Réfléchissons tous, il faut trouver une solution maintenant.
– Une solution à quoi ? demande la petite fille en se glissant hors du dortoir.
– Mais tu nous as suivis ? dit Joseph. C’est toujours pareil avec les filles, elles n’en font qu’à leur tête !