Dernièrement… Chlac ! Y a eu porte qui claque avec moi derrière, deux sacs dans les mains. Y a eu belle histoire qu’a eu sa fin moche, deux voix dans les poches, des larmes dans les coins. Dernièrement, dégoûté d’tout, j’ai douté d’tout, j’ai r’gardé partout, aimé presque rien, j’sentais mon cerveau paumer des p’tits bouts, c’était flippant comme le Néant dans « L’histoire sans fin ».
Voilà les nouvelles
Quelques vains efforts, quelques victoires sur moi-même
Je secoue la tête et tout recommence alors
Avec mes défauts, avec des défaites
J’avance. Je crois qu’j’ai une petite chance
Dernièrement, blême, j’ai fini deuxième aux Championnats du Monde de Cauchemars (à Kiev, en Ukraine). Battu d’une paupière par un slovène bizarre qui rêvait lui-même qu’y f’sait mes cauchemars. Dernièrement… Vlan ! J’ai foutu l’camp en m’abrutissant de questions profondes, j’ai fait l’tour du monde. J’ai changé d’gens, de vent, de rang, de gang, d’angle, de langue longtemps, pour semer mon ombre. J’ai couiné « Ben oui !» quand Souchon m’a dit « Tu la voyais grande et c’est une toute petite vie ». C’était même du sport de l’aimer encore, j’aurais voulu naître y’a cent ans pour être déjà mort !
REFRAIN
Dernièrement… Check mec ! J’ai serré la louche à des types honnêtes, j’ai fait des courbettes à des têtes nouvelles. J’ai connu des riches avec des problèmes de cons, j’ai connu des quiches avec des problèmes de ronds.
J’ai changé d’lit mais pas d’amis, d’avis, mais pas d’utopie, j’ai maudit la main qui m’avait nourri. J’ai dit calmos à mes idées fausses, j’ai dit vamos, j’ai meilleur moral qu’à l’écrit.
Dernièrement j’me suis dit « Benito, franchement, t’es barge, t’as d’la marge, t’es large finalement. Va puiser des forces dans la médiocrité, je t’assure, tu sais, t’as l’droit d’respirer. »
REFRAIN