Refrain :
Je chante pour tous les grands œuvriers
Petites gens par l’histoire oubliée
Je chante leurs pères à leur mémoire
Sans qui rien ne resterait de l’histoire.
1)
L’histoire nous dit tout des puissants, rois et reines
Vices ou vertus, suivis de fredaines
Turpitudes amoureuses et amant d’un jour
Joutes guerrières ou royal séjour
Fourrures d’hermine, pierres, joyaux brillants
Fastes de la cour, princiers monuments
Merveilleux trésors conçus par des oubliés
Splendeurs faites par des mains d’ouvriers.
Travaillant à la chandelle pour quelques cents
Une foultitude de pauvres gens.
Il faudrait juste quelquefois leur rendre honneur
Inutile les hypocrites pleurs.
Refrain :
2)
Magnifiques bâtiments que le monde admire
Oublions enfin tyrans et empires
Rendons justice à leur grande dextérité
Science du trait, leur capacité
Des tonnes de pierres, transpirent leur mémoire
Chantons pour les oubliés de l’histoire
Le pot-à-colle penché sur son établi
Le pierreux par la poussière ennoblie
Bois debout orgueilleux en haut de l’édicule
Forgeron fourbu sous le feu qui brûle.
Tous ces mille métiers sans qui rien n’est possible
Capables de réussir l’impossible.
Refrain :
3)
Respectueux je contemple ces beaux ouvrages
Qui des siècles subissent les outrages
Conservant la mémoire des gens de métier
Gardiens de nos civilisations oubliées
Trace de l’outil gravée dans la pierre
Tradition de métier, peines, misères
Tout transparait dans l’œuvre laissé par le temps
Le courage doublé d’un grand talent.
Aujourd’hui pauvre oublié qu’es tu devenu ?
Espèce disparu, rare, inconnu.
Ayons foi dans quelques ouvriers d’exceptions
Pour assurer demain la transmission.
Refrain :