Ainsi s’en vont les rêves
S’en vont les contes de fées
Quand la vie nous enlève
L’enfant qu’on était
Enfouis dans le cœur
D’une belle au bois dormant
Qui brade ses faveurs
Sur son bout de trottoir
Ou les princes charmants
Font le change en dollars
Des sentiments
Blottis au fond des yeux
D’un gamin égaré
Sans ses bottes de sept lieux
Petit poucet
Qui sème des regards
Pour trouver son chemin
Et mendie pour avoir
Un peu de pain
Ainsi s’en vont les rêves
Les contes de fées
Courir vers d’autres lèvres
Et d’autres pensées
Ainsi s’en vont les rêves
Les contes de fées
Quand la vie nous enlève
L’enfant qu’on était
Cendrillon roule carrosse
Dans une voiture volée
Les mêmes sont précoces
Dans nos cités
Dans les veines de Blanche neige
Il coule du poison
Un autre sortilège
Nouveau démon
Le p’tit chaperon rouge
A piqué la galette
De la vieille qui touche
Sa p’tite retraite
On enterre Aladin
Dans son tapis volant
Tiré comme un lapin
En s’enfuyant
Ainsi s’en vont les rêves
Les contes de fées
Courir vers d’autres lèvres
Et d’autres pensées
Ainsi s’en vont les rêves
Les contes de fées
Quand la vie nous enlève
L’enfant qu’on était
Comme un bonhomme de neige
Fondu, évaporé
Ainsi s’en vont les rêves
Comme un tour de manège
On voudrait que ça ne s’arrête jamais