Allongé sur le lit je suis vif qu’un’ plante
Un’ musique en mineur me maintient réveillé
La voisine me massacre depuis treize heur’s trente
L’un’ des plus jolies valses de Romain Didier
Mais malgré le supplice de la répétition
J’arrive à m’assoupir au son du métronome
A l’instar du poète qui a toujours raison
Je déclare que la flemme est l’avenir de l’homme
Par quelle aberration faudrait-il que je bouge
Je sais qu’un crustacé m’attend dans le frigo
Trois minutes de cuisson et il deviendra rouge
Je le dégusterai au frais dans le patio
Même s’il faut sacrifier à l’alimentation
Rien ne sert de souffrir pour être gastronome
A l’instar du poète qui a toujours raison
Je déclare que la flemme est l’avenir de l’homme
Par une telle chaleur, c’est une vraie battante
Cette mouche qui bourdonne autour du plafonnier
J’aimerais toutefois que toute affaire cessante
Elle fasse comme moi et aille se coucher
Et qu’une fois allongée, elle compte les moutons
Chaque mouton compté est un’ bête de somme
A l’instar du poète qui a toujours raison
Je déclare que la flemme est l’avenir de l’homme
Il paraît que c’est rien que je sais le mieux faire
J’aurais même du talent pour l’immobilité
Alors dans la pénombre au fond de mon repère
Je reste intensément dans l’inactivité
Si mon pouls se maintient à trente-deux pulsations
Je laiss’rai mon esprit partir vers les Dom-Tom
A l’instar du poète qui a toujours raison
Je maintiens que la flemme est l’avenir de l’homme
Allongé sur le lit je suis vif qu’un’ plante
Un’ musique en mineur me maintient réveillé
La voisine massacre depuis treize heur’s trente
L’u’ des plus jolies valses de Romain Didier
Un’ valse qu’il a écrite un matin en cal’çon
En cinq minutes chrono sans même un coup de gomme
Mis à part la voisine en pleine obstination
On sait tous que la flemme est l’avenir de l’homme