Le froid mordait mon coeur gelé
Le vent hurlait ma solitude
J’aurais au diable vendu mon âme
Pour sentir la chaleur de ma douce compagne.
Le malin vit belle occasion
De tenter mes rêves, d’ouvrir l’horizon
De faire miroiter la chaleur de mon ange
Inaccessible en cette morte saison.
Il m’apparut coiffé de cornes
Son feu brûla mon visage morne
La terreur laissa place à mon fol espoir
Car ma douce compagne je mourrais de revoir
Son marché fut ,fort équitable
Ce demon ne semblait pas mauvais diable
Dans un canot vers elle pourrais-je voler
Sans toutefois d’aucune croix m’approcher
Et vers le ciel je partis
Soutenu par tous les feux de l’enfer réunis
Au bord du rivage je l’avais quittée
Je vis son dernier souffle s’envoler
Mon canot frappa la croix du clocher
Dans ses bras je suis tombé.