Mon oncle Abélard m’avait dit
Mon oncle Abélard m’avait dit
Rien n’est plus beau sur terre, dans le ciel
Rien n’est plus beau qu’une nuée d’abeilles
Quand il m’emmenait avec lui
Quand il m’emmenait avec lui
Dans son royaume où trônait une reine
Mère de milliers et de milliers d’abeilles
Dans les ruches, on entend le ballet
Des ouvrières qui travaillent, travaillent,
À faire la royale gelée
Vaille que vaille, vaille que vaille
Mon oncle Abélard m’avait dit
Mon oncle Abélard m’avait dit
Rien n’est plus doux dans les choses éternelles
Rien n’est plus doux que le parfum du miel
Un enfumoir pour les disperser
Sans leur faire mal, sans leur faire mal
Recueillir tout le miel amassé
Vaille que vaille, vaille que vaille
Mon oncle Abélard m’avait dit
Mon oncle Abélard m’avait dit
Un jour, petit, tu t’occuperas d’elles
Ce sera toi le roi de mes abeilles
Si tu y mets patience et minutie
Si tu y mets beaucoup d’amour aussi
Alors petit quand tu seras un homme
Je te confierai les clés du royaume
Mon oncle Abélard est parti
Mon oncle Abélard est parti
S’en est allé dans les cieux vers le ciel
Entouré par une nuée d’abeilles...
Et je reste seul aujourd’hui
Et je reste seul aujourd’hui
Mes ruches vides et mon coeur sans soleil
Mes ruches vides et mon coeur s’ensommeille ...