Par ma nature de lâcheron
Sans peur des représailles
Des moucherons
Trois fois plus petits que moi par la taille
Me volaient dans les plumes
Et me taillaient des costumes
Leurs insultes figeaient
Comme autant de dards hirsutes
Refrain
Dans mon enfance de coureur de lune
Mon corps sec n’était
Qu’un abri de fortune
A la guerre des nerfs
Aux misères de la terre
Par-dessus les voiles
La paix des étoiles…
La peur du loup que les renards
Lisaient dans mon regard
Comme une invitation à serrer le larron contre un mur
Prête ton larfeuille ou j’te prête mon poing dans l’œil
On échange ton pull contre une béquille dans ton fémur
Parfois Farid me venait en aide
Agitant ses bras rapides comme les pâles d’un hélicoptère
Il me disait : « mon gars, j’srai pas toujours là pour toi, va falloir
Qu’t’apprennes à t’battre dans c’monde de scélérats »
Refrain
Ce jour là je ne sais plus ou,
A Carrières ou à Houilles
Une claque derrière ma tête
T’as pas une cigarette, ma couille ?
J’ai les nerfs qui tremblent
Et ma fureur se rassemble
On n’avait pas gardé les pénis ensemble,
Je lui fis pleurer plusieurs fois sa mère
Lui fit promettre le sincère respect
Envers tous ses frères de la terre
Arrêter les injures
Les bâtards et les trouducs
Les offenses insensées…
Refrain