Il fait nuit, c´est l’hiver
Et vous voilà venu
Enfin dans mon repaire
Pour qu’on se dise "tu"
Un sourire d’abord
Quelques banalités
On ne dit rien encore
Il convient d’hésiter
Devant la cheminée
Contre-cœur et contre âme
Nous regardons danser
Nos soupirs dans les flammes
Le démon du feu
Pétille joyeux
Sur les charbons ardents de sa fournaise
Les yeux sur le feu
Le feu dans les yeux
Il faudra bien qu’on parle ou qu’on se taise
Et qu’un baiser apaise
Ce si charmant malaise
Que tu m’embrasses
Que je t’embrase
Que le désir enfin prenne ses aises
À l’unisson des frissons de la braise
À l’unisson des frissons de la braise !
La lumière a baissé
Comme il fait bon ici
Est-ce à cause du foyer
Que nos joues ont rougi ?
Le regard qui enjôle
Les silences troublants
Craignant la main qui frôle
Et l’espérant pourtant
Pour changer de sujet
Donnez donc à brûler
Cette bûche aux chenêts
Et regardons danser
Le démon du feu
Pétille joyeux
Sur les charbons ardents de sa fournaise
Les yeux sur le feu
Le feu dans les yeux
Il faudra bien qu’on parle ou qu’on se taise
Et qu’un baiser apaise
Ce si charmant malaise
Que tu m’embrasses
Que je t’embrase
Que le désir enfin prenne ses aises
À l’unisson des frissons de la braise
À l’unisson des frissons de la braise !
Lisez-vous mes pensées
Mon attente et ma fièvre
Vous vous êtes approché
À portée de mes lèvres
Et nous fermons les yeux…
Mais le désir s´éteint
Quand le tapis prend feu
Et c’est la panique
La braise ironique
Roule en semant ses étoiles mauvaises
Le démon du feu
Par jeux malicieux
Nous fait danser une drôle de Javanaise
A pieds joints sur la braise
L’idée était mauvaise
De faire du feu
Pour les amoureux
Pour que le désir puisse prendre ses aises
Deux cœurs ensemble font assez de braise
Deux cœurs ensemble font assez de braise
Reviendras-tu demain
J’attendrai au jardin
Que tu m’embrasses
Que je t’embrase
Et s’il fait trop froid ce qu’à Dieu ne plaise
Nous ferons un feu de nos cœurs de braise
Nous ferons un feu de nos cœurs de braise