Tes boucles qui s’affolent d’un tout petit peu de vent
Ondulent et simplement dansent en riant gaiement
Deux, trois boucles seulement
Trois boucles qui sont comme en vol
Trois petits tours et puis s’en vont
C’est comme une farandole
Trois fois le tour de mon giron
Trois petits tours et dégringolent
Ana, les ogres qui rêvent de t’avaler tout rond
Font trois petits tours et puis s’en vont
On les voit qui frétillent d’un souffle à peine d’air
On les voit qui scintillent te donnant un peu l’air
D’une méduse gentille
Une gorgone comme un ange
Trois battements d’ailes et dans les airs
Les voilà remontées tout là-haut
Et pour faire trois fois du mystère
Le tour, on tourne autour du pot
Et quand vient le temps des batailles
Qu’il nous faut partir en campagne
Explorer la jungle d’épis en dépit des boucles en bataille
On s’arme de patience et d’un peigne en attendant
Que le vent
Daigne bien ne plus souffler sur
Tes cheveux l’espace d’un instant
Et que repose ci-gît l’épis
Tombé tout droit du firmament
Ana tes boucles qui s’affolent d’un trois rien, d’une once de vent
Ana tes boucles qui volent au vent font trois petits tours sur le dos du temps
Trois petits tours sur le dos du temps
Le vent qui faisait valser tes boucles, a laissé
Comme plûmes tomber trois boucles en gravité
Descendant tombant du ciel un peu comme des anges
Des nues
Les voilà semant la pagaille
Les voilà tombant en cascade
Et sur tes yeux et sur ton front
À la manière d’un éventail
Deux trois boucles tombées
Comme des hirondelles du ciel
Trois boucles qui font le printemps
Sont au nombre de tes printemps
Trois printemps pour nous rappeler
Trois fois le temps de nos baisers
Ana, les ogres qui rêvent de t’avaler tout rond
Font trois petits tours et puis s’en vont