Amateur de grands espaces, j’aime flâner dans ton crâne,
Où peu de choses se passent, à part toujours les mêmes pannes,
On n’y croise pas grand monde, une ou deux lettres et quelques nombres,
On n’y croise pas grand monde, il faut dire qu’il y fait sombre.
Passionné par les grands déserts, je te donne à réfléchir
Ma question posée en hiver aura le printemps pour mûrir,
Faire le vide dans ta tête ça ne prend qu’une seconde,
On y fait rarement la fête, faut dire qu’il y fait bien sombre.
Il manque une case aux kamikazes,
Manquent que les mots aux animaux,
Manque pas d’piston, pour toi fiston,
T’manque la parole, ma pauvre Carole.
Dans tes yeux d’un bleu limpide, coule un esprit transparent,
Rien ne trouble ton regard vide, à part les rafales du vent,
On n’y croise pas grand monde, quelques images et peu d’éclairs,
On n’y croise pas grand monde, sans doute à cause des courants d’air.
Intrigué par les grandes énigmes, les mystères, les disparitions,
Je voyage dans ce vaste abîme dénué de civilisation,
On n’y croise pas grand monde, un peu de mousse et quelques ronces,
On n’y croise pas grand monde, et je reste sans réponse.
Manque pas d’fatwa pour Fatima
Manque de l’info à toi l’intox
Manque que du blé à toi l’fauché
T’manque la parole, ma pauvre Carole.
Fasciné par les grands avens, les gouffres, les fonds les cavernes,
Je descends dans ta cervelle, tester ces conditions extrêmes,
On n’y croise pas grand monde, quelques algues et du lichen,
On n’y croise pas grand monde, à cause du manque d’oxygène.
Quand tu te mets à raisonner on entend une cloche tinter,
Et l’on reste fasciné par l’écho de tes cavités,
On n’y entend pas grand chose, NRJ et quelques rires,
On n’y entend pas grand chose, trois neurones qui expirent.
Il manque une case aux kamikazes,
Manquent que les mots aux animaux,
Manque pas d’piston, pour toi fiston,
T’manque la parole, Ma pauvre Carole.
Manque pas d’fatwa pour Fatima,
Manque de l’info à toi l’intox,
Manque que du blé à toi le fauché,
T’manque la parole, ma pauvre Carole,
Ma pauvre Carole.