Des visages incolores, des voyageurs abstraits
Des passagers perdus, des émigrants inquiets
Qui marchent lentement à travers nos regrets
Nos futurs enchaînés, nos rêves insatisfaits
Fantômes aux danses astrales, aux rhapsodiques pleurs
Visages camés bleuis graffités par la peur
Qui marchent lentement vers l’incinérateur
Vers la métallurgie des génies prédateurs
C’est l’histoire assassine qui rougit sous nos pas
C’est la voix de Staline, c’est le rire de Béria
C’est la rime racoleuse d’Aragon & d’Elsa
C’est le cri des enfants morts à Karaganda
Brumes noires sur l’occident, murmures de rêves confus
Barbares ivres de sang, vampires au cœur fondu
Qui marchent lentement au bord des avenues,
Des mondes agonisants, des déserts corrompus
Ça sent la chair fétide, le rat décérébré
Le module androïde, le paradoxe usé
Le spectre de mutant au cerveau trafiqué
Qui marche en militant sur nos crânes irradiés
C’est l’histoire assassine qui rougit sous nos
Pas
C’est la voix de Staline c’est le rire de Béria
C’est la rime racoleuse d’Aragon & d’Elsa
C’est le cri des enfants morts à Karaganda
Des visages incolores, des voyageurs abstraits
Des passagers perdus, des émigrants inquiets
Qui marchent lentement à travers nos regrets
Nos futurs enchaînés, nos rêves insatisfaits
Peuples gores & peineux, aux pensées anomiques
Nations mornes & fangeuses, esclaves anachroniques
Qui marchent lentement sous l’insulte & la trique
Des tribuns revenus de la nuit soviétique
C’est l’histoire assassine, qui rougit sous nos pas
C’est la voix de Staline, c’est le rire de Béria
C’est la rime racoleuse d’Aragon & d’Elsa
C’est le cri des enfants morts à Karaganda