Tu connais le fond de son entre jambes plus que le fond de ses yeux,
A laisser sur ces draps blancs un peu de toi,
Comme un gage de reconnaissance au métier le plus vieux,
Une insulte si commune porte son nom,
Mais je ne crois pas que ces créatures ne soient que ça,
Pas q’une poupée de béton que l’on chiffonnent à chaque passages,
Juste des fleurs parsèment les entrailles de la ville,
Et qui en connaissent un bout sur l’homme cette bête fragile,
J’en vois tellement t’insulter alors que leurs sgueg n’a pas de dimanche,
Leurs moments de solitude ne leurs servent en définitive qu’à s’astiquer le manche,
Et te demandent tes faveurs en temps de sécheresse,
Et comme t’es là pour ça, tu ne broncheras pas même sous ces maladroites caresses,
Femme de joie voilà ton hymne,
Que tu l’ais choisi ou pas je sais que ta vie est pénible,
Si ton mac s’affère à te faire voir la misère,
Un coup de talon aiguille dans l’œil fera son affaire,
T’es peut être la pute du boulevard, mais t’es une dame que je respecte même en ces termes,
Ton existence pour eux a peu de sens...
Ils s’en branlent de toi comme de l’histoire d’une putain,
Les fleurs du bitumes, se cueillent à l'arrache et sans amour
Mais par habitude, sans amertume, histoire d'une putain
Tu as la rue comme co-locatrice,
Elle n’est pas très bavarde mais au moins,
Partage avec toi quelques cicatrices,
J’irai pas te demander comment t’en ai arrivé à faire ce que tu fais,
Car la n’est pas la question non,
Fais pas gaffe à ce qu’on raconte, t’en a du voir passer,
Du petit puceau du quartier au mec marier haut placé,
De toutes façons tu nous a tous fais fantasmer un jour sans filles,
Aux prostitués de France une dédicace massive,
Ainsi qu’à celles venues de Santo Domingo aux Antilles,
Pour faire sourire les mâles à pleine gencives,
Et en toutes saisons tu parcours ce bout de bitume,
Troquer ta féminité pour quelques thunes,
Ainsi tu attends le prochain qui te choisira,
C’est ta routine à toi après une éphémère jouissance il repartira,
Ton existence pour eux a peu de sens...
Ils s’en branlent de toi comme de l’histoire d’une putain,
Refrain
J’ai souvenance de notre dernière rencontre on s’est pas dit grand choses,
Mais je sais que tu peux servir de psy si on te le demandait,
Tu fais ton job pépère, des galipettes,
Et ta petite entreprise tourne sans numéros de siret,
Moi je dis, que tu fais parti du décors il n’ y a rien d’obscène,
Ben ouais cette pouf qui loue son corps est une légende urbaine,
Après on pourra jacter sur ton compte tu n’entendras rien,
Car parler pour ne rien dire ne va jamais bien loin,
Tu es la mère du gosse que l’on traitera de fils de chienne,
Et par fierté les larmes ne lui couleront que dans les veines,
J’ai vu l’hypocrisie d’une foule contre mobilisée,
Tu gènes une France qui à tout prix veut te criminaliser,
Mais qu’ils te foutent la paix une bonne fois pour toutes,
Alors que tu mériterais une médaille à faire bander ces vieilles croûtes,
Pour les princesses du trottoir une chanson un soutien,
Moi je ne vois pas en vous que l’histoire d’une putain,