1.
Etincelante et lumineuse,
Radieuse.
La route voir venir le printemps.
L’alouette légère, le merle en sifflant,
Tous les oiseaux joyeux
Chantent le beau temps.
Les hommes sont heureux,
Vive le printemps.
2.
Mais voici la route dorée,
Dépouillée.
Les feuilles tombent sur le chemin.
Yeux vifs , l’âme claire, aux lèvres un refrain ,
Gaiement, les vendangeurs
Cueillent le raisin.
Au champ, le laboureur
Se profile au loin.
3.
L’été rend la route brûlante,
Accablante.
Vers l’eau les troupeaux s’en sont allés.
Les paysans dorment, à l’ombre, aux prés,
Au lavoir, les laveuses
Mènent bon train,
On entend la batteuse
Dans le lointain.
4.
La route est déserte et glacée,
Désolée.
C’est l’hiver qui vient en tourbillon.
La neige brillante tombe en lourds flocons,
Et seuls dans le grand vent,
Croassent les corbeaux.
La route maintenant,
Pleure ses oiseaux.