On est trop, pour tout, effrontément pressés
Tant bien, que mal, par ce monde étriqué
Si tant, autant, pourtant purement angoissés
Tout, partout, sur tous ces écrans de télé
L'urgence, les stars, des corps et des standards
De beaux, trop beaux faux-filets de beauté
Le monde à rebours s'entête
Une aiguille tourne autour de nos têtes
Les grands yeux de la folie nous guettent
On a tous l'air de marionnettes
Le monde à rebours s'entête
La bétise tourne autour de nos têtes
On sait même plus combien on sait
Que tout va bientôt éclater
On regarde la vie à travers des décors
Usés et morts de travailler encore
Pour quoi, pour clore les fins de mois carnivores
On promène des regards si docilement coulés
Sur des banlieues de sentiments cimentés
Carrefour de l'argent, des empires et du sang
Le monde à rebours s'entête
Une aiguille tourne autour de nos têtes
Les grands yeux de la folie nous guettent
On a tous l'air de marionnettes
Le monde à rebours s'entête
La bétise tourne autour de nos têtes
On sait même plus combien on sait
Que tout va bientôt éclater
On est fort brillants, furieusement fûtés
Mais on a peu de soleil en vérité
À coeur de vie, fleurit en nous la nuit
On aimerait pour vrai habiter une niche
Dans des cartiers ou frisent des caniches
Le monde à rebours décrète: la fin du monde est une fête
Va-t-on bientôt fièrement, peut-être
Risquer de ne pas y assister