Réveilles-toi belle endormie
Tu es une ourse dans l'hiver
Dormant au bois d'une autre vie
Pour oublier toutes misères
Relèves-toi de la battue
Tu es un homme au fond du coeur
Battant la terre dans la rue
Où les chevaux vont sans douleurs
Relèves-toi de ces années
Puisque l'amant n'a pas d'odeur
Devient la voix sur l'oreiller
Où nous irons coucher nos peurs.
Réveilles-toi avant la nuit
Tu es la lune dans l'éther
Comme une ronde inassouvie
Au bout d'un souffle de malher.
passe le temps perdant du poids
à la minute dans tes bras
le beau du laid le faux du pas
et l'eau du feu dans tous les draps
pour mille chutes autant d'ébats
tombe l'amour comme un soldat
un coeur est lourd et maladroit
s'il fait tambour de tous les bois
Réveilles-toi belle endormie
Dans le vacarme de nos ventres
Le monde a mit sous ton nombril
L'enfant qui en sera le centre
Relèves-toi comme une mère
Dans la nature de ta force
Il y aura de la lumière
Assez pour éclairer la corse.
passe le temps, perdant du poids
à la minute dans tes bras
le beau du laid, le faux du pas
et l'eau du feu dans tous les draps
pour mille chutes autant d'ébats
tombe l'amour comme un soldat
un coeur est lourd et maladroit
s'il fait tambour de tous les bois....
Réveilles-toi belle endormie
Tu es une ourse dans l'hiver
Au beau milieu de l'insomnie
Garde pour moi un oeil ouvert...