C’est des souvenirs de petit garçon
De la jupe d’une fille, de glace, de drôle d’avion
De monstre que l’on fait fuir, à grands coups de bâton
Face à la mer les poches pleines de galets
Dans le soleil couchant, les ricochets
C’est des souvenirs de jeux à la con
D’un bout de paradis, dessiné sur le béton
D’une cage sans poule, qu’on explore à tâtons
En rêvant de trouver dans le décor
Une belle endormie, un beau trésor
C’étaient les années où on aimait rire
Jeter les cahiers, plus d’encre sur les lignes
Tout a bien changé, le mieux comme le pire
Dans la cheminée brûlent nos souvenirs
C’est des souvenirs de cabanes dans le salon
De pistoles, de banderilles, des épées en carton
De croisades intrépides, de rêves à l’horizon
Et cette envie de rire quand face aux grands,
On avouait nos crimes d’adolescents
C’est, des souvenirs de guerres de polochons
De cow-boys et d’indiens et de « Sironimo »
Du tourniquet volant, de saut dans les flaques d’eau
Et quand le ciel pleurait de trop d’efforts
On enfilait nos bottes et puis dehors
C’étaient les années où on aimait rire
Jeter les cahiers, plus d’encre sur les lignes
Tout a bien changé, le mieux comme le pire
Dans la cheminée brûlent nos souvenirs
C’étaient les années où on aimait rire
Jeter les cahiers, plus d’encre sur les lignes
Tout a bien changé, le mieux comme le pire
Dans ma cheminée, brûlent nos souvenirs
C’est des souvenirs de crises et de patrons
De chats perchés gagnés, en tournant les talons
De toutes ces têtes brûlées, restées à la maison
Peu importe l’endroit, pourvu qu’on soit en vie
Et oublier le trou dans le sac de billes
C’étaient les années où on aimait rire
Jeter les cahiers, plus d’encre sur les lignes
Tout a bien changé, le mieux comme le pire
Dans la cheminée, brûlent nos souvenirs…