Onze ans et cinq albums après son premier album éponyme, Émilie Simon continue à se renouveler sans cesse. Après les deux virages radicaux qu'ont constitué le très pop et coloré Ballad Of The Big Machine en 2009 puis le mélancolique et plus sobre Franky Knight en 2011, elle fait peau neuve avec Mue, sorti le 17 mars.
À l’occasion de ce nouvel album, elle renoue davantage aux sources tout en reprenant les éléments caractéristiques qu'elle a développés au fil de ses albums, pour un rendu plus varié.
On retrouve ainsi ses jeux de voix : tantôt petite fille, tantôt diva. On retrouve également les arrangements réalisés avec une précision chirurgicale. Les textes en français redeviennent prépondérants, accompagnés de rythmes latinos, de mélodies épiques et romantiques. Les machines, elles, se font plus discrètes, pour donner un album très orchestral, avec seulement quelques touches d'électronique.
Chaque album d'Émilie Simon constitue un ensemble cohérent inscrit dans une ambiance bien particulière. Mue est l'album de son retour à Paris, après plusieurs années passées à New-York. Ce retour est d'ailleurs illustré dans le clip de Menteur (qu'elle a elle-même réalisé), où on la voit troquer un look d'actrice américaine pour une tenue de parisienne chic, s'emparer de son passeport français et partir des États-Unis d'un air décidé.
Pour Mue donc, Émilie Simon s'est inspirée de l'ambiance d'un Paris sublimé du début du siècle dernier, dont elle se sert de cadre pour développer l'histoire d'un amour, de la rencontre à la rupture, de la chanson Encre qui évoque ce moment que l'on voudrait conserver avant que les choses ne fonctionnent plus, à Perdue dans tes bras, la chanson de rupture de l'album.
Un album romantique et émouvant donc, dans lequel on retrouve avec plaisir une Émilie Simon qui rappelle un peu ses débuts, tout en étant au sommet de son art.
Et vous, qu'avez-vous pensé de cet album ?
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