Ma famille habite dans le Loir et Cher
Ces gens-lĂ ne font pas de maniĂšres.
Ils passent tout l'automne Ă creuser des sillons,
A retourner des hectares de terre.
Je n'ai jamais eu grand chose Ă leur dire
Mais je les aime depuis toujours.
De temps en temps, je vais les voir.
Je passe le dimanche dans le Loir et Cher.
Ils me disent, ils me disent:
"Tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou."
Ils me disent:
"Tu viens plus, mĂȘme pour pĂ©cher un poisson.
Tu ne penses plus Ă nous.
refrain:
On dirait que ça te gĂȘne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gĂȘne de dĂźner avec nous.
On dirait que ça te gĂȘne de marcher dans la boue,
On dirait que ça te gĂȘne de dĂźner avec nous."
Chaque fois que je m'arrĂȘte dans le Loir et Cher,
Ils ne me laissent plus partir de chez eux.
Je leur dis qu'il faut que je rentre sur Paris,
Que je ne fais pas toujours ce que je veux
Et qu'il faut que je trouve encore un poste d'essence,
Que je n'ai pas le temps de finir ma biĂšre
Et que je reviendrai un de ces dimanches
Passer la nuit dans le Loir et Cher.
Ils me disent, ils me disent:
"Tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou."
Ils me disent:
"Tu viens plus, mĂȘme pour pĂ©cher un poisson.
Tu ne penses plus Ă nous.
refrain x2
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Michel Delpech : Lâhistoire de la chanson Le Loir et Cher avec « On dirait que ça te gĂȘne de marcher dans la boue / On dirait que ça te gĂȘne de dĂźner avec nous. » câĂ©tait du non-dit. Personne ne mâa jamais reprochĂ© dans ma famille ouvertement de ne plus penser Ă eux, mais une sorte de fossĂ© sâĂ©tait creusĂ©e par ma faute. Ils ne savaient pas trop quoi penser de tout ça. Il me voyait aller et venir. Ă lâĂ©poque, je nâĂ©tais pas dans une grande forme et il me fallait puiser dans mes rĂ©serves pour avoir assez dâĂ©nergie pour chanter la chanson⊠CâĂ©tait une Ă©poque oĂč je nâavais pas trop de choses Ă dire. Je parlais Ă moi-mĂȘme. JâĂ©tais dans mon « truc » de chanteur.
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