Le matin aux saisons nouvelles
Je vais au bord de la Moselle
Regarder les oiseaux
Ils viennent quand je les appelle
Caresser l'eau du bout des ailes
Et suivent les bateaux
Fatigués, abandonnent
Et s'enfoncent dans le ciel
pour aller chercher de l'air plus haut
Haut plus haut que Dieu décida de faire mourir le vent
Plus haut que nous ne pourrons aller avant longtemps
C'est si loin...
Loin de moi que mes yeux déçus
Aveuglés aux voûtes d'azur
Ne les voient plus
Ce matin assis sous le ciel
Je pleure au bord de la Moselle
Et j'attends les oiseaux
On dit que partout c'est pareil
Qu'ils sont morts pendant leur sommeil
D'avoir volé trop haut
Ceux qui s'étaient perdus
Ont dû s'en aller si haut
qu'ils se sont brûlés sur le soleil
Haut plus haut que Dieu décida de faire mourir le vent
Plus haut que nous ne pourrons aller avant longtemps
C'est si loin
Loin de moi que mes yeux déçus
Aveuglés aux voûtes d'azur
N'y croient plus
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