Je suis venu pour te rejoindre
Toi tu n'as pas voulu me voir
Pour ce marin sur son navire
Il sera vieux le port ce soir
Tant pis nos amours échouées
Quelle ironie Onze Septembre
L'amour est juste à accepter, pas à comprendre
Les rues sont mortes, et moi je meurs,
De les voir mortes autant que moi
Et les vents portent sur les écumes
Des voiliers blancs au fond des gares,
Le regard sur le téléphone,
Non je n'aurai plus de nouvelles
Que l'incompréhension des yeux
Des religieux perdant le ciel
Les avenirs perdent futur,
Et les présents jamais ne durent
Les amours conjuguent au passé,
Quiconque à cru qu'ils s'aimeraient
Et nous nous ne nous aimons plus
Ou du moins nous l'avons perdu
L'indestructible que le temps prend plaisir à tuer parfois
Pourquoi tu veux pas me parler ?
Tu as sans doute tes raisons
Ces choses dures à accepter quand on a perdu la passion
Alors va pour l'indifférence
Pas pour ces choses qui n'ont de sens
Que le silence qu'on leur fait dire
A les rimmels dans les sourires
La nuit s'agite on est pas quitte
L'horreur des injures je te jure
On aurait du penser tout ça,
Recoudre un peu nos déchirures
Mais la mémoire non n'est pas neuve
Et ma violence n'est pas nouvelle
Ces écorchures au fond de moi
Au gout d'enterrement parfois
New-York a mis son manteau blanc
Et moi j'ai rangé mes couteaux
Un jour tu sais tu reviendras,
Pour un café ou quoi que ce soit
Arrête de délirer enfin
Tu sais qu'elle ne reviendra pas
Que la forêt a pris le feu
Pis que l'amour a dit adieu
Onze Septembre au gré des cendres
Le monde en pleurs pour le Center
Et moi qui pleure pour mon amour
Je sauterai bien du haut d'une tour
Bien sûr la mienne est fille unique
Mais elle aurait le goût du ciel
Elle aurait le goût des tragiques
Des meurtrières,
Des meurtrières
Aux processions du nouveau monde
Moi j'emmerde la pluie qui tombe
Je les regarde faire leur deuil
Et moi, non ça ne m’émeut pas
Mon cœur est pris par d'autres crimes
Il est pris par l'amour de toi
Et si deux tours manquent à New-York
Mon amour, toi tu manques à moi
Si les amours ne peuvent faire
Je crois jamais machine arrière
Je m'en vais comme je suis venu
Dans un train pour un Nord perdu
Y'a pas de news dans le téléphone
Leur commémoration lugubre
Puisque ma route est funéraire
Puisque sans toi est ma lumière
Aux génocides qu'on nous vend
A nos consciences les tremblements
Tu sais tout ça ne m’émeut guère
Et puis le destin de la Terre
Il peut mourir moi je m'en fous
Puisqu'elle me fait vivre sans toi
Puisque tous les levers du jour
Sans toi ne se relèvent pas
Les meurtrières, les meurtrières
Le soleil s'incline en silence
Il me dit que tu manqueras
Je sais qu'à l'autre bout du monde
Il doit s'incliner devant toi
Le soleil s'incline en silence
Il me dit que tu manqueras
Je sais qu'à l'autre bout du monde
Oui qu'il s'incline devant toi
Allez je saute j'en peux plus
Et que les goélands m'emmènent
Où les poètes sont les dieux,
Où les adieux sont les je t'aime
Voir un peu les villes d'en haut
Comment ça brille un peu la Terre
Et dire que toi là ou tu es
Tu es une de ces lumières
Aux processions du nouveau monde
Et de leurs yeux la pluie qui tombe
Je les regarde faire le deuil
Non moi ça ne m’émeut pas
Mon cœur est pris par d'autres crimes
Il est pris par l'amour de toi
Et si deux tours manquent à New-York
Moi amour toi tu manques à moi
Onze Septembre au gré des cendres
Le monde en pleurs pour le Center
Et moi qui pleure pour mon amour
Je sauterai bien du haut d'une tour
Bien sur la mienne est fille unique
Bien sur qu'elle a le goût du ciel
Bien sur qu'elle a le goût des tragiques
Des meurtrières, des meurtrières
Je suis venu pour te rejoindre,
Toi tu n'as pas voulu me voir
Pour ce marin sans son navire
Il sera vieux le port ce soir
Tant pis nos amours échouées
Quelle ironie Onze Septembre,
L'amour est juste à accepter.
Vos commentaires
Aucun commentaire pour le moment