À l'heure où la nuit passe au milieu des tranchées,
Ma très chère Augustine, je t’écris sans tarder,
Le froid pique et me glace et j'ai peur de tomber.
Je ne pense qu'à toi,
Mais je suis un soldat la la la...
Mais surtout ne t'en fais pas,
Je serai bientôt là la la la...
Et tu seras fière de moi.
À l'heure où la guerre chasse des garçons par milliers,
Si loin de la maison et la fleur au canon.
Ces autres que l'on tue sont les mêmes que moi.
Mais je ne pleure pas,
Car je suis un soldat la la la...
Mais surtout ne t'en fais pas,
Je serai bientôt là la la la...
Et tu seras fière de moi.
À l'heure où la mort passe dans le fleuve à mes pieds,
De la boue qui s'en va des godasses et des rats.
Je revoie tes yeux clairs, j'essaie d'imaginer
L'hiver auprès de toi,
Mais je suis un soldat la la la...
Je ne sens plus mes bras,
Tout tourne autour de moi,
Mon Dieu sors-moi de là la la la...
Ma très chère Augustine, j'aimerai te confier
Nos plus beaux souvenirs et nos enfants rêvés.
Je crois pouvoir le dire nous nous sommes aimés.
Je t'aime une dernière fois.
Je ne suis qu'un soldat la la la...
Non je ne reviendrai pas la la la...
Je n'étais qu'un soldat la la la...
Prends soin de toi la la la...
Vos commentaires