Paroles et traduction de la chanson «Bambou» par Alain Chamfort

Dans tes silences se dessinent
Des Africaines abyssines bambou
Dans tes mutismes, ton délire
Va de l'Angola au Zaïre
Bambou voyage par la pensée
Elle est près de moi mais m'a déjà quitté

Tous les silences de Bambou
Hurlent dans ma tête et me rendent fou

Parlé
Dans tes yeux absents se dévoilent
Des fièvres aux moiteurs tropicales
Quand tes pupilles se dilatent
L'eau trouble des étangs s'y miroite

La saison des pluies est passée
Bambou ne pleure plus, elle s'est vite consolée
Tous les silences de Bambou
Hurlent dans ma tête et me rendent fou

(Refrain : )
Tu es désert - Bambou
Et jungle - Bambou
Forêt de - Bambou
Et coups de - Bambou

Dans tes silences se dessinent
Des Africaines abyssines
Dans tes commotions cérébrales
Je vois l'Afrique équatoriale

(Refrain)

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C’est Caroline von Paulus, dit “Bambou”, alors la compagne de Serge Gainsbourg, qui lui inspire cette chanson. Serge Gainsbourg rencontre Bambou un soir d’avril 1980 à l’Élysée-Matignon, une boîte de nuit parisienne très prisée. Elle est âgée de 21 ans, lui a 53 ans. Serge remarque sur la piste de danse la jeune femme et lui fait porter du champagne. Elle lance à ses amis : “C’est qui se vieux con ?”. A l’époque, elle est à la dérive. Il l’aide à sortir de la drogue dans laquelle elle est tombée. C’est Serge qui lui trouve le surnom de Bambou. La même année, elle sert de mannequin à Serge Gainsbourg pour le livre de photos Bambou et les poupées.